When the student meets the teacher ▬ Feat. Baël

Oh, Hmmm des jolies filles ~

Feat. Baël & Renzô

« Je crois qu’il en a marre de moi », évidemment très cher. Toi tu savais pourquoi tu venais de changer d’avis, mais monsieur Winchester n’en savait rien lui, il était d’ailleurs hors de question que tu dises la vérité.  Etrangement, notre Rosé se sentit un peu désolé, le pauvre monsieur Winchester avait dû y avoir mis du cœur pour jouer  le jeu et lui, il avait tout gâché.

Afin de détourner son attention sur un autre sujet, Renzô s’était permis de lui poser une question quelque peu indiscrète. La curiosité était un pêché de l’Homme dira-t-on, mais elle lui était également indispensable pensait-on. Son professeur était beaucoup trop flou pour notre Rosé, Rin Okumura aussi lui semblait flou. En revanche, les filles n’étaient pas floues du tout pour notre ami.

« Owh… »

Aux dires de son professeur, Renzô s’était contenté de le regarder en gardant son vieux sourire du dimanche tel un escroc. La bonne nouvelle, c’était que son interlocuteur n’avait pas perdu son sourire malgré le moment d’abandon lamentable de notre apprenti exorciste. « Arrêtes de forcer la plaie, j’ai déjà assez mal bordel ! », il y avait de quoi. Renzô allait perdre deux cibles potentielles et ça pour un grand séducteur, c’était comme se faire poignarder quatre fois dans la soirée. Il serait parti pour l’hôpital psychiatrique après détonation de pédophilie interne… Bon, c’est exagéré mais ce n’était pas faux non plus. Après tout, c’était la femme en général qui fascinait notre Rosé… Alors une fille de onze ans pourquoi pas ? Il n’avait que quinze ans après tout. Revenons à monsieur Winchester. Alors comme ça, il avait invité Mademoiselle Brìsingar à déjeuner, voilà qui était intéressant. A part Kamiki et Paku, Renzô avait une force d’attraction presque insoutenable à sens unique avec Freya Brìsingar, son coup de cœur ? Tout de même pas, il préférait largement Izumo. Disons que l’apparence de cette femme dégageait quelque chose, mais si ce n’était que ça, Renzô l’aurait déjà oublié. Son caractère aussi était plaisant, un point tout aussi crucial. « Plusieurs soirs ?! », avec la secrétaire, nous avions bien entendu. C’est qu’il en cachait des choses le vampire, cela faisait penser aux scènes où la secrétaire ne faisait guère que ranger du papier. Sans doute avait-elle ce doigté magi…. Oula, ça suffit ! Renzô était parti si loin dans ses pensées qu’il avait, au final, du mal à croire son interlocuteur… Notamment sur le point Mephisto. L’idée semblait presque le traumatiser, était-ce possible que le proviseur soit à ce point effrayant ?

Au final qu’en avais-tu à foutre, tu n’allais pas finir dans son lit du moins… Pas de ton plein gré. Cette simple pensée te rendait déjà malade, ça te rendait mal à l’aise, mais vraiment ! Le regard restreint de monsieur Winchester se concentra de nouveau sur notre Rosé. Sa curiosité satisfaite ? Mais voyons, la curiosité d’un adolescent n’avait aucune limite. Mais il était vrai que l’envie de continuer lui échappa… Comme quoi, Monsieur Pheles avait le don de vous dégouter même absent.  A sa question, Renzô se contenta de hocher la tête. Dommage, la dernière parole n’arrivait pas à convaincre Renzô. « Des soirs avec Miss Angelo sans rien, il se fout de moi ! ».  Il est clair que s’il était à sa place, il en aurait profité à fond.

Ce son dans ton être qui te disait de te méfier te crispa soudain, pourquoi ? A cet instant, l’apprenti exorciste se contenta de passer la main sous sa chemise pour répondre à ce son. Une façon de dire qu’il avait entendu,  mais il ne comprit pas, alors son attitude resta la même. De toute évidence, il n’allait pas la changer même si son professeur venait à le bouffer tel un vampire mordant sa proie.
Oh, une belle question… Il n’aurait pas du la poser…Mais vraiment pas ! Soudain, le Rosé élargit son sourire à tel point que ses muscles commençaient à se rider.

« Vous ne me croirez même pas si je vous disais que je n’ai pas fait que sortir « véritablement » avec une fille. »

Il insista sur le « véritablement » dans ses dires, cela confirmait de plus belles qu’il l’avait désespéré.  Mais soyons honnêtes entre nous, cela se voyait que Renzô n’était pas aussi raté qu’il ne le laissait penser. Comment un lycéen de quinze ans  pouvait être aussi obsédé par les filles, sérieusement ? Passant une main dans son sac, il en sortit son petit carnet d’informations sur la gente féminine… Oui, cet idiot avait le temps pour ce genre de chose et pas seulement. Ouvrant son carnet à la fin, il trouva une petite…..une hmm hmm « petite » liste des noms des filles avec qui il était sorti. Des filles QUI ont eu la chance de sortir avec un beau garçon tel que lui. « Oula… Y’a beaucoup de noms là »,  devait-on te demander comment se fesse ?  En effet, la liste n’était pas si petite que cela à vrai dire, il y avait une trentaine voire même une cinquantaine de noms dans ses dernières pages. Le pire était qu’il retenait trois quart de cette liste.  Tu hésitas à montrer cette liste à ton professeur, il n’allait pas te croire c’était obligé. C’est ce que tu pensais après tout, tu t’en voulais un peu d’avoir pris son temps pour final le blaser au plus haut point.
Renzô finit par fermer son carnet, mais il décida néanmoins de le poser sur la table. Si la curiosité était indispensable, on n’allait le savoir très vite.

« J’ai peut-être eu quelques aventures passionnantes, surtout au collège. A Kyoko, les filles sont moins compliquées à cerner. Elles ont moins de complexes, surement à cause de toutes ces activités religieuses… »

Un soupir retentit, encore la famille qui lui revint en tête. Décidément, ce n’était pas son jour du tout.  Toutes ces activités dans les lieux de cultes, ça ne lui rendait pas malade, il était né dedans. Mais on ne pouvait pas dire qu’il y tenait comme Ryûji ou Konekomaru.
«Rentres ! ». Un battement heurta ton torse, tu avais du mal à te concentrer lorsque tu pensais à Kyoko. Il y avait tellement de choses qui s’y été passé, tant de choses qui te contrariaient. Mais ces choses, tu préférais ne pas en parler. Quand tu n’en parlais pas, tu n’y pensais pas et c’était mieux ainsi. La joie passait avant la haine et la haine, tu ne la connaissais pas, tu n’en voulais pas.  

« Il est temps que je me retire, je vous ai déjà fait perdre assez de temps comme ça. J’en suis désolé, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. »

Ce fut un sourire désolé que qu’il afficha à son professeur, il ne voulait pas lui faire perdre plus de temps. A moins que cela ne le dérangeait pas, mais il préférait faire mine de partir. Puis d’un autre côté, il tentait un peu d’esquiver la suite.  Il le sentait, il avait besoin de prendre congé pour déprimer tout la soirée en parlant de son élève incapable. Peut être l’inverse, qui sait son élève talentueux ! Reprenant son carnet, il se figea subitement… avant de finalement déclarer :

« Avec ceci, impossible de perdre la moindre information de qualité ! »

Ca veut dire quoi, tu te casses ou tu le fais encore chier ?!